Quand de Bonnes Bombes Tombent sur des Méchants


Quand de Bonnes Bombes Tombent sur des Méchants

« Les deux chapitres qui suivent : Quand de bonnes bombes tombent sur des
méchants et Plus de femmes, plus d’enfants, plus vite, traitent de l’utilisation
de la force aérienne conventionnelle à l’encontre des populations civiles.
Coïncidence : alors que je terminais ces pages, dans le golfe Persique, des
pilotes se préparaient à des missions qui devaient assombrir encore la
malheureuse histoire des non-combattants victimes d’attaques aériennes.  »

Joe Sacco *
Initialement parue dans le recueil Journal d’un défaitiste – 2004
Via : Esprit 68.org

Necessitas Non Habet Legem




« Cette indifférenciation se matérialise dans la vidéosurveillance des rues de nos villes. Ce dispositif a connu le même destin que les empreintes digitales : conçu pour les prisons, il a été progressivement étendu aux lieux publics.
Or un espace vidéosurveillé n’est plus une agora, il n’a plus aucun caractère public ; c’est une zone grise entre le public et le privé, la prison et le forum. »


Une citoyenneté réduite à des données biométriques

Comment l’obsession sécuritaire fait muter la démocratie


Giorgio Agamben
janvier 2014


L’article 20 de la loi de programmation militaire, promulguée le 19 décembre, autorise une surveillance généralisée des données numériques, au point que l’on parle de « Patriot Act à la française ». Erigé en priorité absolue, l’impératif de sécurité change souvent de prétexte (subversion politique, « terrorisme ») mais conserve sa visée : gouverner les populations. Pour comprendre son origine et tenter de le déjouer, il faut remonter au XVIIIe siècle…